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Des retours fragmentés

  • Benjamin
  • 17 juil. 2018
  • 4 min de lecture

Quand on part visiter le monde, on a une idée, souvent fausse, de ce qu’on part chercher. Quentin, Kévin et moi avions chacun la notre et à un moment nos envies ont divergé ce qui explique notre séparation en Thailande. Quentin, plus amoureux du surf, de la mer et de l’atmosphère relaxante de l’Indonésie et de la Gold Coast australienne à décidé de ne pas nous accompagner dans notre aventure néo-zélandaise. Deux mois plus tard, c’était à Kévin de s’envoler vers l’Australie à Adélaide, alors que je continuais la découverte de la magnifique île du sud de la Nouvelle-Zélande. A partir de ce moment, notre voyage fût divisé en trois ramifications indépendantes, dont deux ont achevé leur route. Nous vous donnons les dernières nouvelles de cette fabuleuse aventure via cet article.


- Le 23 Mars, Kévin embarquait pour Paris, le sac rempli de souvenirs et de cadeaux après un séjour kangourous chez sa sœur.

- Le 1er Juin ce fût à mon tour de conclure mon voyage. Après avoir visité l’île du nord en van avec Quentin qui eu la bonne idée de m’y rejoindre, je faisais ensuite une étape à Sydney de 4 jours pour ensuite m’envoler vers le Sri Lanka où je passais 3 semaines.

- L’ami Quentin, quant à lui, s’est envolé vers le paradis Tahiti et y est depuis deux petits mois qu’il a passé à nager avec des requins, pécher des poissons arc-en-ciel et à profiter du rythme insulaire de l’île. A ce jour, il n’a pas de date de retour (s’te crapule).


A présent, je suis de retour chez moi, au bord de ma Méditerranée avec ma famille. C’est un aspect de la vie auquel je n’accordais pas assez d’importance avant de partir et ce voyage me l’a enseigné tous les jours. Trop souvent, les détails merveilleux de notre quotidien sont considérés comme acquis, voire dévalorisés ou négligés presque naturellement. Cependant, lorsqu’on passe des semaines solitaires entre les montagnes, ça fait réfléchir quant à l’importance des personnes que l’on aime dans la vie. Autour de ma Méditerranée, il n’y a pas que ma famille, il y a aussi mon cadre de vie et mon confort. Des rues sécurisées et propres (bien qu’on puisse faire mieux, c’est loin d’être le pire), des enfants qui vont à l’école et une maison à l’abri des catastrophes naturelles. Allez voir ailleurs m’a permis de comprendre, non plus de manière théorique, mais expérimentale les problèmes de notre monde et de la chance que j’avais de vivre en France. On râle beaucoup dans notre pays, mais je pense qu’il n’y en a pas de meilleur ailleurs.


La catastrophe écologique que nous engendrons n’est pas un mythe, elle est réelle et grave. Les mers polluées d’Indonésie sont remplies de déchets, et les coraux sont blancs, morts. Là où s’étendaient les jardins du Capitaine Némo, il n’y a plus que de tristes cimetières où quelques poissons colorés errent encore. Les plages de l’île Thaïlandaise de Ko Wai, sont recouvertes de tongs là où les hôtels ne nettoient pas. Ces déchets ne viennent pas de l’île évidemment, ils sont apportés par les courants marins. Les rues et les rivières polluées de Katmandou sont peut être ce qui m’a le plus choqué du voyage. En atterrissant à Kuala Lumpur, les cultures de palmiers pour l’huile palme entouraient l’aéroport et s’étendaient à perte de vue, là où une jungle primaire s’étendait autrefois. Il m’a aussi fallu observer avec peine des îlots éventrés, voués à disparaître pour satisfaire notre besoin en sable et permettre la construction d’îles artificielles à Dubaï par exemple. Le fait est qu’on a tendance à croire que ce sont les pays plus pauvres, moins éduqués et industrialisés qui polluent le plus et nuisent à l’environnement. Prenons la Nouvelle-Zélande qui a littéralement rasé ses collines pour permettre l’élevage de millions de vaches dont la viande et le lait alimentent le marché chinois. L’élevage bovin est la première source d’émission de gaz à effet de serre, engendre l’appauvrissement des nappes phréatiques et la pollution des rivières.


Enfin, je voulais partager avec vous qui nous avez suivi et lu nos articles, cette note écologique car l’infime partie du monde que nous avons visitée est merveilleuse et nous souhaitons qu’elle le reste pour vous et ceux d’après. Les personnes que nous avons rencontrées nous ont accueillis à bras ouverts, toujours avec le sourire et générosité et c’est un cadeau que ni les photos ni les guides touristiques ne pourront vous montrer. En 9 mois, j’ai aussi appris à voyager comme je l’aimais. Pour l’anecdote, alors qu’un jour je pestais car nous avions raté un bel endroit au Cambodge, Kévin m’a dit : « De toute façon Ben, c’est un endroit de plus que l’on a raté ». Et c’était vrai. Depuis, au lieu de courir de highlight en highlight, je vais où le voyage m’emmène et je profite de ce que j’ai, au lieu de penser et regretter ce que je n’ai pas fait. Cette pensée permet d’aborder le voyage d’une tout autre manière, qui est selon moi la bonne. L’essence du voyage n’est pas de traverser un pays dans un bus en s’arrêtant dans un lieu qu’un autre a choisi pour toi. De cette manière, on rate les gens et les imprévus, donc 60% de l’aventure.


J’espère que vous avez apprécié nos articles, nos portraits et nos photos car pour nous c’était très important de partager notre aventure et de donner la parole au monde sur notre blog afin de vous donner envie d’aller à sa rencontre, d’une manière différente peut-être.


L'équipe d'Au tour du monde vous remercie


MERCI !!!!


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