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Trek #1 : De Besisahar au Lac Tilicho

  • Quentin
  • 24 oct. 2017
  • 4 min de lecture

Pour la première fois, l'Annapurna dévoile ses secrets, [...]. Jamais je n'ai vu une montagne aussi grande dans toutes ses proportions. C'est un monde à la fois rutilant et menaçant, où l'oeil se perd. - Maurice Herzog


Comment parler du Népal sans parler de trek ? Impossible. Les amoureux de la montagne trouvent ici un paradis de marche dans l’Himalaya. Et ce depuis les premiers pas de ces explorateurs qui se sont frottés aux plus hauts pics du monde, comme Maurice Herzog et son expédition, en 1950, qui fût le premier à atteindre un sommet de plus de 8000m (l’Annapurna I à 8091m).

En tant que méditerranéens, nous sommes partis sur ce trek pour nous tester mais aussi pour découvrir de magnifiques paysages et rencontrer les népalais qui vivent dans ces sublimes montagnes. Nous avons choisi le trek du tour des Annapurnas car il nous paraissait spectaculaire avec deux grosses étapes : le Lac Tilicho, le plus haut du monde, et le col de Thorong La, lui aussi le plus haut du monde.


Nous nous rendons en bus à Besisahar depuis Katmandou, puis en Jeep vers Jagat (1300m). Le lendemain, nous commençons véritablement notre trek dans une vallée très encaissée, où la température titille les 30°C et où le climat est humide. La végétation très verte fait penser à une jungle digne de Jurassic Park. Après un peu plus de 4h de marche, nous arrivons à Dharapani (1865m). Nous quittons le lendemain Dharapani pour Chame (2670m). Très brièvement se dévoilent sous nos yeux le magnifique Manaslu et l’imposant Annapurna II - qui culminent respectivement à 8163m et 7937m - avant que des nuages ne viennent les fassent disparaître. Arrivés à Chame nous avons l’opportunité de nous relaxer dans des sources d’eau chaude naturelles.


Petit moment de relaxation à Chame

Le lendemain nous partons pour Lower Pisang. Un peu dégoûtés par la piste qu’empruntent les jeeps que nous suivons quasiment depuis 2 jours, nous demandons à Jangbu, notre guide, de changer d’itinéraire pour aller à Upper Pisang (3300m). Et ce changement fut payant ! Surplombant la vallée, la vue est beaucoup plus belle que sur la piste, notamment sur l’Annapurna II, et surtout moins fréquentée. A peine nos sacs posés, nous partons pour le temple bouddhiste de Pisang où nous interviewons Kalzang (un moine tibétain) et Nidal (l’ancien gardien du temple).

Réveil plus matinal, par choix, nous quittons Pisang à 7h du matin pour éviter le gros des touristes. On commence fort avec deux grosses montées pour rejoindre Ghyaru où la vue sur les Annapurnas II, III et IV est remarquable. Avant Ghyaru, la végétation nous ramenait chez nous tant elle nous était familière (pins, arbustes secs, petits sentiers…) mais elle change rapidement, nous transportant au Nevada, où la pluie a façonné de saillantes collines de conglomérats rocheux. Nous arrivons à Manang (3540m) à 14h30 après 6h de marche.


Première journée d’acclimatation, nous visitons les environs de Manang et décidons de monter, 400m plus haut au Praken Gompa où nous recevons la bénédiction d’Ani Chhorten (voir portrait), moine bouddhiste seule dans ce temple. On a pu l’interviewer et échanger avec elle. Après le repas, nous montons de l’autre côté de Manang pour nous rapprocher du glacier du Gangapurna attenant.

Départ à 7h le 7 octobre pour Shree Kharka (4080m), l’altitude commence à se faire ressentir (léger mal de tête et souffle un peu court par moment).



La vue sur Manang, les Annapurnas et le Gangapurna depuis Praken Gompa.



Shree Kharka est l’un des points de départ pour le Lac Tilicho (4919m) – mais pas le plus proche – ce qui complique la recherche de chambres. Jangbu et Pasang (notre porteur) sont obligés de dormir avec nous cette nuit car l’auberge est remplie.

C’est l’heure du départ pour le Lac Tilicho… 5h35 ! Nous partons avec le minimum nécessaire et laissons nos sacs car nous allons revenir dormir à Shree Kharka. La lune éclaire, seule, nos pas et le Tilicho Peak au loin. Une série de montée/descente de 2h où nous traversons des pierriers vertigineux et d’incroyables conglomérats, nous amène au camp de base du Lac Tilicho. La lumière traverse les nuages et nous permet de redécouvrir la vallée que nous remontons depuis plusieurs jours. On se sent bien petit à côté de cette immensité. A partir du Camp de Base, s’annonce un long sentier à flanc de montagne qui mène à un col, qui vu d’en bas ne nous paraissait pas long.



Le long sentier et son col, menant au Lac Tilicho.



Au milieu de la montée, le groupe éclate, Kévin en tête avec Pasang, Quentin en queue avec Jangbu, chacun montant à son rythme. Nous ne vivons pas la même montée. L’oxygène manque et les 4h de marche que nous avons dans les pattes se font ressentir. Nous arrivons à 10h après le passage du col, et s’ouvre alors devant nous le lac le plus haut du monde, difficilement descriptible, d’un bleu émeraude moiré. La température n’est plus la même et revêtons donc nos doudounes car nous sommes à 4990m d’altitude. En haut, pas de restaurant. Seulement un vendeur de soupe de nouilles qui ne nous remplit pas l’estomac. Nous restons une heure en face du lac, à admirer le panorama si particulier. A droite du lac, un désert rocailleux sans vie. A gauche, un glacier d’altitude et au milieu, ce lac. Et puis l’heure de repartir arrive. Le retour est tout aussi éprouvant, avec la fatigue accumulée depuis ce matin. Rentrer nous prendra 3h et nous nous coucherons, exténués à 19h après 8h de marche, mais avec des images plein la tête.



La récompense après l'effort.


Suite et fin dans quelques jours !


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